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Publié le 29 janvier 2019 | Mis à jour à 11AM

Retour sur l’Africa Investment Forum : faire passer l’Afrique de l’aide à l’investissement, de la pauvreté à la prospérité

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L’Afrique est une destination d’investissement de plus en plus populaire, et l’une des régions que nous ciblons en priorité à FinDev Canada.

C’est dans cet esprit que nous avons assisté en novembre dernier à l’Africa Investment Forum (AIF), qui réunissait entre autres des chefs d’État, des dirigeants d’institutions financières, des investisseurs institutionnels et des gens d’affaires.

Axé sur les résultats, l’AIF visait à générer des transactions, des investissements et des engagements. Et les résultats étaient bel et bien au rendez-vous : les chiffres préliminaires du Forum parlent de 45 transactions financées, représentant des investissements de plus de 32 milliards de dollars américains.

FinDev Canada a signé un protocole d’entente avec la Banque africaine de développement afin de collaborer plus étroitement avec elle à l’atteinte des objectifs de développement durable. Notre équipe a aussi tenu plus de 40 rencontres individuelles avec des bénéficiaires et des partenaires d’investissement potentiels.

Voici quelques faits saillants des présentations auxquelles nous avons assisté :

 

Les effets inhibiteurs du déficit énergétique en Afrique

La production d’électricité en Afrique a progressé considérablement, mais le manque d’infrastructures de transport et de distribution continue de faire obstacle à la réalisation du plein potentiel de développement.

« L’Afrique ne peut pas se développer dans le noir », affirme Akinwumi A. Adesina, Ph. D., président de la Banque africaine de développement, expliquant en quoi l’absence d’infrastructures adéquates et d’alimentation électrique fiable limite le développement. C’est là un domaine tout indiqué pour des solutions du secteur privé.

L’initiative Desert to Power de la BAfD propose de canaliser la puissance solaire pour approvisionner le Sahel en énergie propre et abordable. D’autres cherchent à rendre la distribution plus efficace par des ententes d’échanges transfrontaliers d’électricité.

 

Le financement mixte pour neutraliser les risques des projets dans les États fragiles

L’Africa Investment Forum a servi de tribune pour discuter de nombreux sujets, dont le financement mixte. Différentes séances ont mis en lumière tant ses avantages que ses limites.

Nous avons entre autres assisté à une table ronde mixte réunissant le Fonds africain de garantie, Convergence, Allianz, la KfW, la BAfD et SIDA Guarantee Corp.

Fait à retenir : les panélistes ont souligné que le financement mixte pouvait mettre à profit les capitaux commerciaux, faire croître le secteur privé et atténuer les risques perçus. Ils nous ont toutefois mis en garde contre son utilisation comme « source de capitaux bon marché ». Ils le voient plutôt comme un outil structurant qui doit fonctionner sur une base purement commerciale.

Le financement composite peut être particulièrement utile pour neutraliser les risques des projets dans les États fragiles, mais donne les meilleurs résultats lorsqu’une politique habilitante et un cadre d’investissement sont en place.

 

L’Afrique : perception contre réalité

Les obstacles à l’investissement en Afrique tiennent plus de la perception qu’en a le reste du monde que de la réalité des affaires sur le continent.

Cet argument a été répété maintes fois tout au long du Forum, notamment lors de la table ronde avec Acha Leke, de McKinsey Africa, où un rapport sur la révolution commerciale ignorée de l’Afrique a été présenté.

Le document fait état de mythes courants allant de la taille réelle du continent par rapport à d’autres régions au nombre d’entreprises africaines dont le chiffre d’affaires dépasse le milliard de dollars – la plupart des participants interrogés pensaient qu’elles étaient environ 50, alors qu’elles sont en fait 400.

L’Africa Investment Forum a donné à tous une dose d’optimisme concernant les perspectives de l’Afrique, à la lumière des millions de dollars engagés en projets d’investissement dans la région et de l’avancement des projets découlant du Forum.

AIF

Pour FinDev Canada, l’Africa Investment Forum a été une excellente occasion de consolider ses partenariats et d’explorer davantage les possibilités d’entrepreneuriat dynamiques et novatrices qui foisonnent dans la région.

Malgré tout, le regard du monde sur l’Afrique doit changer si l’on veut attirer plus d’investissements sur le continent. En quoi votre perception de l’Afrique a-t-elle changé ces dernières années? Faites-nous part de vos commentaires sur les médias sociaux en utilisant le mot-clic #FinDevCanada.