Du 22 au 26 août, les dirigeants environnementaux de 185 pays se sont réunis à Vancouver, au Canada, pour la septième assemblée du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). S’appuyant sur les succès diplomatiques récents dans des domaines tels que la préservation de la biodiversité, la réduction des produits chimiques toxiques et la protection des océans, l’assemblée du FEM a été déterminante pour évaluer les progrès accomplis en regard des objectifs de 2030 en matière de lutte contre la pollution et le changement climatique, de conservation de la nature et de promotion d’initiatives de préservation centrées sur les collectivités.
Lori Kerr, notre chef de la direction, a eu le plaisir d’assister et de participer à six tables rondes. Voici quelques conclusions importantes à retenir :
- Il faut cesser de travailler en vase clos et migrer vers une approche systémique. L’approche traditionnelle consistant à traiter l’atténuation, l’adaptation, la résilience et la biodiversité comme des enjeux distincts n’est plus efficace. En reconnaissant l’interdépendance de ces éléments, nous tirons parti de leur renforcement mutuel. L’impact du changement climatique sur la nature et la biodiversité et l’influence combinée de ces problématiques sur le climat soulignent l’importance d’une intégration complète.
- L’urgence de la situation exige une rapidité d’action. L’implication du secteur privé est vitale compte tenu de l’immensité des besoins et des budgets publics limités. L’apport de capitaux est essentiel, mais l’innovation et les solutions créatives le sont tout autant. À peine 2 % du financement de l’adaptation provient du secteur privé, mais c’est également de ce dernier qu’émanent l’innovation et la capacité à concevoir et à déployer des solutions avant-gardistes à nos problèmes multidimensionnels.
- Le financement mixte peut nous aider à atteindre nos objectifs. Plus de la moitié du PIB mondial dépend de la nature, mais le déficit de financement annuel est considérable, à savoir de 700 milliards de dollars. Comme les marchés émergents et les économies en développement abritent 70 % des forêts mondiales et 80 % de la biodiversité, ils sont indispensables pour faire face à la crise climatique. Mais il n’est pas simple d’investir à la fois dans la nature et dans les marchés émergents et les économies en développement. Le financement mixte s’avère donc un outil précieux à déployer de façon prudente et stratégique pour combler les lacunes, atténuer les risques et maximiser les rendements. Il est temps d’allouer une plus grande partie du financement mixte à la nature et à l’adaptation, tout en envisageant d’investir dans divers segments liés à la nature.
Des approches novatrices en matière de financement et d’investissement, notamment le financement mixte, accélèrent le rythme et donnent de l’élan aux investissements pour faciliter des actions concrètes sur le terrain et la création de cadres de mesure du succès. L’apport de capitaux est incontournable, mais il faut également utiliser les ressources financières, y compris les fonds philanthropiques, de façon novatrice pour mobiliser le secteur privé. Nous devons également développer des cadres pour évaluer la valeur et le risque associés à l’impact environnemental, notamment en attribuant une valeur à la préservation de la nature et à l’intégration de la nature dans les chaînes d’approvisionnement, et en évaluant la valeur économique de ressources comme les forêts préservées. Le financement mixte, avec son capital patient et tolérant au risque, contribue à l’atteinte de ces objectifs.
Au fil de nos progrès, il devient clair que nous devons adopter une approche holistique impliquant diverses parties prenantes et des solutions financières innovantes pour relever un ensemble de défis interreliés, que ce soit l’atténuation, l’adaptation et la résilience au climat, la biodiversité, l’inclusion des genres, les communautés autochtones, et bien plus encore.
Nous avons très hâte de poursuivre nos discussions fructueuses lors de la prochaine Semaine du climat de New York. Restez à l’affût!